Les origines du Grand Orient de Luxembourg

La franc-maçonnerie « spéculative » est née au XVIIIème siècle en Angleterre et en Ecosse. Elle prend la suite de la maçonnerie « opérative » ou « de métier » qui réunissait des groupes d’ouvriers et d’artisans, notamment, dans le domaine de la construction monastique ou communale. La maçonnerie « spéculative » réunit des hommes et des femmes souvent étrangers aux métiers de la construction. Toutefois, de façon symbolique, le maçon « spéculatif » œuvre à la construction du « Temple idéal ».

1729 : Il est fait mention d’une franc-maçonnerie à Luxembourg.

1763 : Installation de loges militaires dont les officiers sont anglais ou écossais.

1789 – 1814 : L’arrivée des troupes révolutionnaires françaises, puis l’avènement de Napoléon Bonaparte, marquent la période où se crée la Loge « Les enfants de la Concorde Fortifiée » qui reçoit ses lettres patentes du Grand Orient de France. Elle est issue des loges « La Concorde et La Parfaite Union ». A partir de 1815, elle est rattachée au Grand Orient des Pays Bas.

1814 – 1830 : La période prussienne voit la naissance du Grand-Duché de Luxembourg et la création de la loge militaire prussienne « Friedrich zur Vaterlandsliebe » puis la Loge « Blücher von Wahlstatt » qui reçoit ses lettres patentes de la « Grande Loge nationale des Trois Globes » de Berlin.

1926 :  Naissance de la « Grande Loge de Luxembourg ».

L’après-guerre 1939 – 1945 voit la maçonnerie luxembourgeoise se partager entre d’une part la maçonnerie adogmatique héritée du « Grand Orient de France » et du « Grand Orient de Belgique » et d’autre part la maçonnerie héritée de la « Grande Loge Unie d’Angleterre ».

C’est ainsi que le 26 novembre 1959 est créé le « Grand Orient de Luxembourg » par des Frères de l’atelier « l’Espérance » attachés à la laïcité et à la libre pensée. Cette première période se termine en 1968 où le « Grand Orient de Luxembourg » se met en sommeil. La loge « l’Espérance » reprend ses travaux en automne 1969 comme « l’Espérance – loge indépendante et souveraine ».

Le « Grand Orient de Luxembourg » est réveillé le 2 octobre 1982. Il est alors composé des trois ateliers : « l’Espérance », « Liberté » et « Tolérance ». C’est une obédience pluraliste car la loge « Liberté » est dès sa fondation un atelier mixte, certains ateliers masculins acceptent les sœurs visiteuses et, si l’opportunité se présentait, il pourrait y avoir des ateliers purement féminins.

Le 17 octobre 1987, « l’Espérance » donne naissance à l’Atelier « Tradition et Progrès ».

La loge « l’Espérance » quitte le « Grand Orient de Luxembourg » en 1990.

La loge « Licht und Wahrheit », à l’Orient de Bonn (RFA) rejoint le « Grand Orient de Luxembourg » en 1991.

En 1999, la loge Carpe Diem, à l’Orient de Heidelberg (RFA) et en 2000, la Loge Montaigne, à l’Orient de Liège (B) rejoignent le Grand Orient de Luxembourg.

Le 22 janvier 2005, les loges « Fiat Lux », à l’Orient de Leeuwarden (NL) et « De Ruwe Kassei », à l’Orient de Gand (B) rejoignent le « Grand Orient de Luxembourg ».

Le 20 octobre 2005, les loges « Diogenes » à l’Orient de Turnhout (B) et « La Fayette » à l’Orient de Luxembourg rejoignent le « Grand Orient de Luxembourg ».

Le 10 octobre 2015, la loge « Europe et Fraternité » à l’Orient de Luxembourg rejoint le « Grand Orient de Luxembourg ».

Le 8 octobre 2016, la loge « Socrate » à l’Orient de Liège rejoint le « Grand Orient de Luxembourg ».

En 2018 la loge Montaigne se retire du GOL et la Loge Carpe Diem met fin à ses activités.

D’autres Obédiences existent au Luxembourg, notamment la « Grande Loge de Luxembourg » et la « Fédération internationale du Droit Humain ». La « Grande Loge Féminine de France » dispose d’une Loge qui se réunit dans les locaux du « Grand Orient de Luxembourg ».

Extrait de la Constitution du Grand Orient de Luxembourg